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droit de l'homme - Page 2

  • Un haut gradé du renseignement syrien condamné pour crimes contre l’humanité !

    Un tribunal allemand vient de condamner Anwar Raslan pour crimes contre l’humanité. Un verdict historique et une victoire pour les familles des victimes de ce bourreau.

    Le 13 janvier 2022, Anwar Raslan, ancien responsable des services de renseignement syriens, a été condamné à la réclusion à perpétuité par la Haute Cour régionale de Coblence, en Allemagne. Il a notamment été reconnu coupable de torture, meurtre et viol de détenus dans la « Branche 251 ». Il s’agit d’un centre de détention géré par le renseignement militaire à Damas.

    Un message fort pour la justice !

    Le verdict rendu est une victoire historique qui permet d’entendre la voix des dizaines de milliers de victimes de détention illégale, de torture et de violences sexuelles. C’est aussi une victoire pour les familles de détenus morts dans les prisons et les centres de détention en Syrie, du fait des traitements infligés par les forces de sécurité syriennes pendant plus d’une décennie.

    Il est à noter que ce jugement reconnaît le caractère systématique des violences sexuelles en tant que crime contre l’humanité. Cela n’aurait pas pu se produire sans les personnes qui ont osé raconter leur histoire, les acteurs de la société civile syrienne, et les organisations de défense des droits humains et d’assistance judiciaire. Ils ont toutes et tous fait preuve d’une ténacité sans faille au fil des ans en vue d’obtenir justice, vérité et réparations.

    La condamnation d’Anwar Raslan rappelle au gouvernement syrien et à tous ceux qui commettent des crimes contre l’humanité en toute impunité, que justice peut être rendue.

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  • Nous exigeons l’ouverture de voies légales et effectives d’accès à la France pour la protection des Afghanes et Afghans victimes de persécutions

    Communiqué commun signé par : Association pour le droit des étrangers (ADDE), La Cimade, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature.

     

    Les propos d’Emmanuel Macron appelant à «  anticiper et nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants » après la chute de Kaboul entre les mains des Talibans sont indignes de la tradition française de l’accueil et de l’asile.

    Indigne comme l’abandon des Afghanes et Afghans qui ont servi comme personnel civil de l’armée française de 2001 à 2014, accueillis au compte-gouttes par la France malgré les déclarations et promesses de François Hollande et d’Emmanuel Macron et à qui la France refusait encore il y a quelques semaines la délivrance de visas malgré leurs cris d’alerte. Indigne comme les atermoiements pendant des années pour accorder des visas aux milliers de membres de familles des Afghanes et Afghans à qui la France a accordé la protection. Indigne comme le harcèlement par la police dont sont victimes les exilé-e-s afghan-e-s dans les rues de nos villes. Indigne comme les campements de la honte régulièrement détruits par les forces de l’ordre. Indigne comme les renvois forcés de plus de 6000 Afghans par la France entre 2004 et 2020.

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  • Surveillance et torture en Egypte et en Libye – des dirigeants d’Amesys et Nexa Technologies mis en examen

    Communiqué commun LDH et FIDH

    Les 16 et 17 juin dernier, quatre dirigeants des entreprises Amesys et Nexa Technologies ont été mis en examen par des juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre du Tribunal judiciaire de Paris, respectivement pour complicité de tortures pour le volet libyen de l’enquête, et complicité de tortures et disparitions forcées pour le volet égyptien. Les deux entreprises sont mises en cause pour avoir fourni une technologie de surveillance à des régimes autoritaires en Libye et en Egypte. L’information judiciaire a par ailleurs été étendue à des faits de vente de technologie de surveillance à l’Arabie saoudite. 

    Ces mises en examen font suite à deux plaintes distinctes déposées par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), qui visaient ces entreprises en raison de la vente de technologies de surveillance aux régimes libyen de Mouammar Kadhafi (en 2007) et égyptien d’Abdel Fattah al-Sissi (en 2014). 

    « C’est une formidable avancée, qui signifie que ce que nous constatons tous les jours sur le terrain, à savoir les liens entre l’activité de ces entreprises de surveillance et les violations des droits humains, peut recevoir une qualification pénale et donner lieu à des inculpations pour complicité, marquant ainsi un recul de l’impunité » ont déclaré Patrick Baudouin et Clémence Bectarte, avocats de la FIDH. 

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  • Nouvelle manifestation samedi 30 janvier contre la proposition de loi « sécurité globale »

    Depuis novembre 2020, des centaines de milliers de personnes dans près de 200 villes se sont mobilisées contre la proposition de loi « sécurité globale ». Le texte passera au Sénat mi-mars avant de revenir à l’Assemblée. Nous devons le faire tomber. C’est pourquoi nous appelons à de nouveaux rassemblements, partout en France, ce samedi 30 janvier.

    Car avec cette proposition de loi viendrait tout un arsenal d’outils pour restreindre les libertés publiques et amplifier la répression : empêcher de filmer les pratiques policières, la surveillance généralisée par drone et par caméra-piéton, l’octroi de dangereux pouvoirs aux entreprises privées de sécurité...

    Cette loi ne vient pas seule, elle est assortie de décisions du gouvernement facilitant le fichage des opinions politiques, religieuses ou syndicales, des comportements et habitudes de vie. Elle est accompagnée d’autres projets de loi liberticides comme celui « confortant le respect des principes de la République ». Elle préfigure une société étouffant les libertés, détruisant les espaces d’émancipation et de culture. Une société où nous serions toujours davantage soumis·es et sans réactions, malgré les injustices, malgré la crise écologique.

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  • Bélarus : Les centre de détentions transformés en salle de torture pour les manifestants

    Publié le 17.08.2020 par Amnesty International.

    Au lendemain de la réélection très contestée du président Alexandre Louchachenko au Bélarus, les attaques contre les manifestants s’intensifient. En collaboration avec d’autres organisations locales, nous avons recueilli des témoignages très durs qui dépeignent l’horreur sur place.

    Depuis plusieurs jours, le monde assiste avec effroi aux actes de la police au Bélarus, qui tire des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sur de nombreux manifestants pacifiques. Des méthodes sévères pour écraser la dissidence depuis le début du mouvement de contestation.

    La campagne de torture orchestrée par les autorités bélarussiennes se généralise dangereusement. Il ne fait plus aucun doute que les scènes sanglantes qui se déroulent dans les rues au Bélarus ne sont que la partie émergée de l’iceberg.

    « Nous avons tous les renseignements sur toi. Si on te revoit par ici, on te tuera. »

    Devant un centre de détention à Minsk, la foule affirme qu’on peut entendre les cris des manifestants détenus, victimes de torture, depuis l’extérieur. Des affirmations confirmées par de nombreuses vidéos. Et par les récits des manifestants relâchés. Ces derniers racontent avoir été détenus, torturés ou soumis à d’autres mauvais traitements notamment déshabillés, frappés et menacés de viol. Ce sont pourtant des gens dont le seul " crime " a été de descendre dans la rue pour manifester pacifiquement.

    Katsyaryna Novikava a passé 34 heures au Centre d’isolement des délinquants (aussi appelé TsIP), avec 20 femmes dans une cellule destinée à quatre personnes. Sans eau ni nourriture pendant toute la durée de leur détention. Plusieurs femmes avec qui elle était incarcérée lui ont raconté que des policiers les avaient menacées de viol. Katsyarna a vu des hommes contraints de s’allonger dans la poussière parfois entièrement nus, tandis que la police leur assénait des coups de pied et de matraque. Puis, elle a elle-même été forcée de s’agenouiller et d’écouter les cris des autres victimes. Avant de la relâcher, des policiers lui ont dit : « Nous avons tous les renseignements sur toi. Si on te revoit par ici, on te tuera. » Ses affaires, dont son passeport et les clés de son appartement, ne lui ont pas été rendues lorsqu’elle a été relâchée.

    Il ne s’agit malheureusement pas d’actes isolés. Il est même fort probable que ces comportements soient cautionnés au plus haut niveau de l’État.

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  • Manifester est un droit fondamental. Il doit être défendu

    Communiqué LDH le 25 mai 2020

    Depuis le 11 mai, le couple exécutif a décidé de réprimer toute forme de protestation publique. En dépit du respect des gestes barrières, il mobilise les forces de l’ordre pour bloquer et verbaliser une chaine humaine à l’Ile-Saint-Denis (93) contre des violences racistes commises par des policiers, un cortège syndical de voitures à Marseille pour l’emploi et les services publics, des rassemblements ponctuels de « gilets jaunes », des protestations des personnels infirmiers et de médecins devant des hôpitaux.

    La liberté de circulation est rétablie dans les centres commerciaux et l’espace public ; il sera prochainement possible, par faveur spéciale, d’aller au Puy du Fou, de se rassembler dans les lieux de culte et de se rendre dans les bureaux de vote pour le second tour des municipales. Pour le gouvernement, consommer, déambuler, se divertir, prier ou voter : c’est oui. Protester dans la rue, c’est fermement non.

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  • Iran : Des milliers de victimes de la répression post-contestation

    Publié le 19.12.2019 par Amnesty International.

    Entre le 15 et le 18 novembre, au moins 304 personnes ont été tuées et des milliers ont été blessées lors de la répression meurtrière des manifestations en Iran.

    Les autorités iraniennes ont poursuivi leur répression féroce en arrêtant des milliers de manifestants, ainsi que des journalistes, des défenseurs des droits humains et des étudiants.

    Nous avons mené des entretiens avec des dizaines de personnes en Iran. Ces récits poignants de témoins laissent à penser qu’après avoir massacré des centaines de participants aux manifestations nationales, les autorités ont orchestré une répression à travers tout le pays en plaçant des personnes en détention au secret, en recourant aux disparitions forcées, à des actes de tortures et autres mauvais traitement. L’objectif :  instiller la peur et dissuader les citoyens de raconter ce qui s’est passé.

    Une vague d’arrestations massives

    Le 17 novembre, troisième jour des manifestations, les médias officiels ont annoncé que plus de 1 000 manifestants avaient été interpellés. Selon plusieurs sources indépendantes, les forces de sécurité ont effectué des rafles à travers le pays pour arrêter des citoyens à leur domicile ou sur leur lieu de travail. Certaines prisons et centres de détention seraient surpeuplés. Les personnes arrêtées sont également enfermées dans des écoles et des casernes militaires.

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